Lorsqu’on achète un véhicule, il arrive que l’on doive s’acquitter d’un malus écologique, estimé selon différents critères tels que les quantités de CO2 émises ou le poids du véhicule. Son rôle est d’inciter les automobilistes à se tourner vers des motorisations moins polluantes. Depuis janvier 2021, la loi a évolué en faveur des acheteurs de voitures d’occasion. Pour mieux comprendre, procédons à un petit rappel historique avant de décrire la législation actuelle.

malus écologique : la réglementation avant 2021 pour les véhicules d’occasion

Avant janvier 2021, le malus écologique sur les véhicules d’occasion était composé de trois taxes distinctes.

 

la taxe sur les véhicules puissants

Elle s’appliquait aux voitures d’occasion dont la motorisation affichait une puissance supérieure à 35 CV (pour rappel, le cheval-vapeur, ou DIN, correspond à 0,736 kilowatts, et permet d’exprimer la puissance du moteur d’une automobile). Le montant de cette taxe s’élevait à 500 euros par CV supplémentaire (par exemple, 1500 euros pour 38 CV). Plafonné à 8 000 euros, ce malus pouvait donc atteindre une somme très importante pour les grosses cylindrées.

 

 

la taxe annuelle sur les véhicules polluants

D’un montant de 160 euros, elle devait être payée par l’acheteur à partir de l’année suivant la délivrance de la carte grise, ou certificat d’immatriculation du véhicule acquis. Ce malus (mis en place en 2012) concernait les voitures d’occasion émettant plus d’une certaine quantité (en grammes) de CO2 par kilomètre, le seuil fixé par la loi variant selon la date de la première immatriculation (2009 : émissions de 250 g/km ; 2010 : émissions de 245 g/km ; 2011 : émissions de 245 g/km ; 2012 : émissions de 190 g/km).

 

 

l’écotaxe

Initialement surnommée « malus CO2 », cette taxe, instaurée en 2006, a d’abord été calculée selon les émissions de CO2 par kilomètre, comme la taxe annuelle sur les véhicules polluants. Mais entre 2018 et 2021, le mode de calcul a changé, en se basant sur le nombre de CV. Au cours de cette période, le montant de l’écotaxe variait entre 100 euros (10 à 11 CV), 300 euros (12 à 14 CV) et 1000 euros (plus de 14 CV).

janvier 2021 : suppression des taxes écologiques sur les modèles d’occasion

La bonne nouvelle pour les acheteurs des véhicules d’occasion, c’est qu’ils n’ont désormais plus à payer aucune des trois taxes écologiques mentionnées ci-dessus, tout simplement car elles ont été abrogées. En d’autres termes, il n’existe plus de malus sur les VO aujourd’hui.

 

Ce changement, entré en vigueur au 1er janvier 2021, est stipulé dans l’article 55 de la loi de finances pour 2021, article consacré à la réforme du malus écologique.

exceptions à la suppression du malus

  • La suppression du malus écologique ne concerne que les voitures d’occasion, et non les véhicules neufs. Le montant de l’écotaxe applicable à ces derniers a d’ailleurs augmenté.
 
  • Il existe toujours un malus écologique sur les véhicules d’occasion importés (achetés à l’étranger et jamais immatriculés en France) s’ils sont d’une puissance supérieure à 10 CV. Le malus à payer correspond au montant en vigueur lors de l’année de mise en circulation du véhicule d’occasion (et non à celui valable au moment de son immatriculation en France), montant auquel on déduit 10% par année d’ancienneté.

en résumé

Vous n’aurez à vous acquitter d’aucune taxe écologique si vous achetez une voiture d’occasion en France, à l’exception des véhicules d’occasion importés, grâce à la réforme du malus mise en application en janvier 2021.

 

Pour les automobilistes, la réforme de 2021 constitue donc un véritable argument en faveur de l’occasion.

 

Sachez par ailleurs que s’il n’existe plus de malus sur l’occasion, les aides à l’achat, elles, sont toujours disponibles. Découvrez leur montant et les conditions d’attribution dans notre article : « Quelles sont les aides applicables à l’achat d’un véhicule d’occasion ? ».